Ne résistez plus à la vague émotionnelle
Est-ce qu’il vous arrive en ce moment d’être submergé par vos émotions? De vous sentir submergé par la puissance de ce que vous ressentez?
De quelle manière vous comportez vous face à cette vague émotionnelle?
La plupart du temps vous aimeriez sûrement tendance à vouloir que ça passe le plus vite possible ? Quand vous êtes face à cette vague émotionnelle, vous avez l’impression que vous ne vous en sortirait jamais.
Les gens de votre entourage ont tendance à vous dire:
- Ce n’est pas si grave
- Sors un peu te changer les idées
- Il y a pire que toi
- Tu as tout pour être heureux
- On ne te reconnaît plus
- Fais un effort tu peux pas rester comme ça
- Va voir un psy
La plupart du temps, vous n’avez pas besoin de votre entourage pour entendre ce genre de popos. Il y a tout simplement votre petite voix intérieure qui vous le répète à longueur de journée.
Et du coup vous vous culpabilisez encore plus de ressentir ce mal-être.
Vous mettez donc énormément d’énergie à ne surtout pas vivre le mal-être, à tout faire pour qu’il parte. Et du coup ce mal-être se renforce…
Je vais donc vous racontez une histoire.
Quand j’ai commencé le kitesurf, je redoutais d’aller en mer quand celle-ci était déchaînée avec de grosses vagues.
Je me rappelle une session d’automne aux Saintes Marie de la Mer. Ce jour là, la mer est démontée et je peux voir que les vagues sont vraiment puissantes. Je suis dans le début de mon apprentissage du kitesurf. Je n’ai pas un niveau extraordinaire et ce genre de mer démontée est pour moi quelque chose qui me paralyse. Sauf que j’ai fait 70 km et que j’ai à cœur de progresser.
Je décide donc de me jeter à l’eau. Malgré les premiers obstacles, je dois atteindre le plus rapidement possible les vagues plus puissantes pour être plus à l’aise. Et je finis par y arriver…
Première vague… je ne gère rien du tout. Le sommet de la vague tape sur ma planche et fait qu’elle ne prends pas du tout la direction que je veux. Je manque me tordre le genou avec la rotation de ma planche.
Je passe une heure à me faire lessiver. A perdre ma planche. A mettre un temps très long à la retrouver. Et ainsi de suite. Au bout d’un moment, épuisé, je retourne sur la plage.
Je suis dégoûté, fatigué. J’ai subi pendant plus d’une heure. Au lieu de m’amuser.
Pendant une heure je n’ai fait qu’éviter les vagues, les fuir…
Et là le déclic: et si au lieu de les fuir, j’allais volontairement me confronter à elles?
Et si au lieu de subir je décidais de jouer avec?
Je repars donc à l’eau avec cette nouvelle idée.
La première vague arrive, je vais volontairement vers elle et je cherche comment jouer avec elle. Ce simple changement de posture change complètement l’expérience.
La taille des vagues n’a pas changé mais mon vécu n’est plus le même.
Je ne suis plus submergé mais je suis la vague, je joue avec elle, je l’observe. Plutôt que de la fuir, je la suis. Un simple changement de posture change totalement ce que je vis.
Pourquoi je vous raconte cette histoire vous allez me dire?
Car vous pouvez faire pareil avec votre vague émotionnelle. C’est ce que j’ai découvert avec la pratique.
Le simple fait de commencer à observer les sensations de votre corps plutôt que de les fuir va vous permettre de reprendre tout doucement le contrôle.
Et vous y confronter vraiment va vous permettre de découvrir que ce n’est pas si grave. Au début ce ne sera peut-être pas facile mais petit à petit vous allez reprendre “du pouvoir” sur la vague émotionnelle.
Vous serez capable d’affronter ce qui vous faisez énormément peur.
C’est ce que l’on peut aussi découvrir en séance Nerti et que j’ai pu expérimenter. Quand on observe les sensations liées à une émotion, on se rends compte que ce qui nous faisait peur n’a plus le même impact. La simple confrontation permets de voir que finalement il ne nous arrivera rien.
En séance NERTI par exemple, les personnes ont souvent tendance à ressentir une tension, un blocage à la poitrine qui leur fait peur car cette sensation ressemble à un étouffement. Je me rappelle une patiente qui pendant plusieurs séances avait ressenti cette gêne et qui ne voulait pas laisser faire. Elle était dans le contrôle.
Au bout de la troisième séance, je lui ai expliqué qu’elle ne risquait rien, que c’était juste une mémoire traumatique et que plus elle laisserait faire, plus ça passerait vite.
On a donc recommencé la séance et elle a laissé faire. Quand elle a rouvert les yeux, elle m’a dit:
“Finalement c’est parce que je ne laissais pas faire que c’était désagréable. La je me rends compte qu’il ne s’est rien passé de tout ce que j’avais imaginé”
Tout ça parce qu’elle avait adopté une posture de confrontation plutôt que de fuite.
Et vous pouvez adoptez cette posture pour tous les évènements de votre vie. En psychologie, on appelle ça être proactif. En gros cela signifie être acteur de sa vie, prendre les choses en main.
Donc la prochaine fois que vous aurez une montée émotionnelle, plutôt que de fuir, observez juste un petit peu ce que vous ressentez et dites moi ce qu’il se passe de différent en vous.
Et si vraiment vous n’y arrivez pas, je pense que la méthode NERTI peut vous aider.
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