Peur du rejet: 5 étapes et 1 finale pour vous en libérer
Table des matières
Vous ressentez régulièrement un malaise quand on fait une remarque sur vous ou votre comportement? Vous vous énervez quand on remet en cause votre façon de faire. Vous vous sentez exclu de certains groupes? Vous avez peur que les gens ne vous aiment pas et vous adoptez des comportements qui ne vous respectent pas? Vous êtes prêt à tout faire pour être accepté? Vous avez le sentiment de ne pas être aimé pour ce que vous êtes.
Vous finissez par ne plus savoir qui vous êtes.
Peut-être que vous souffrez de la peur du rejet.
J’ai écrit cet article car j’avais envie de démystifier cette peur. Et vous dire qu’il existe des solutions durables pour aller mieux.
Je vous confie ici tout ce que j’ai pu essayer et notamment la méthode NERTI qui m’a libéré de cette peur.
Si j’ai réussi à atteindre ça, je suis convaincu que vous aussi.
Si vous avez envie de prendre directement RDV avec moi pour une libération c’est possible aussi. Mais je pense que cette lecture peut vraiment vous aider.
J’aurais aimé pouvoir lire cet article quand je souffrais de cette peur. Car toutes les infos que je vous partage ici, j’ai mis des années à les avoir toutes.
La peur du rejet c’est quoi?
Il est compliqué de trouver une définition claire.
C’est une expression qui peut définir de nombreuses situations. Quand on y pense, en général on pense groupe. Être exclu d’un groupe à qui l’on appartient. Souvent cette peur est présente mais ne devient jamais réalité. On parle aussi de blessure de rejet.
Donc si on regarde bien, le vrai problème n’est pas d’être rejeté mais d’avoir peur que ça arrive.
La peur du rejet peut se matérialiser dans de nombreuses situations:
- le cercle professionnel
- Le cercle familial
- Le cercle sportif
- Le cercle des loisirs
- Nos groupes d’amis
Une limite très fine avec la peur de l’abandon
La limite entre la blessure du rejet et la blessure de l’abandon est très fine. On peut par exemple se faire rejeter par un groupe d’amis et avoir l’impression que l’on a été abandonné par une personne du groupe avec qui on était vraiment proche et qui n’a pas pris notre défense.
La peur de l’abandon va avoir plutôt tendance à se manifester dans le cercle intime: parents, amis proches, compagne ou compagnon.
Alors que la peur du rejet va atteindre plus de cercles.
Une peur que l’on possède tous
Soyons clair, c’est une peur que l’on possède tous. Dire le contraire est se mentir à soi-même. Si nous n’avions pas cette peur, nous ne serions pas des êtres sociables. Cette peur nous pousse aussi malgré nous à créer des groupes.
Se faire exclure d’un groupe c’est la mort assurée
Pour l’espèce humaine et plus précisément pour notre cerveau reptilien, se faire rejeter c’est la mort assuré. Car à l’époque de l’homme de cro-magnon, si vous étiez exclu du groupe auquel vous apparteniez, vous aviez de grandes chances de mourir. Vous auriez été incapable de vous défendre seul face au danger.
Il ne faut pas oublier que le côté social de l’homme est très développé pour lui permettre de survivre.
La peur du rejet ne nous quittera jamais: seule votre réaction émotionnelle change
Je voudrais vous dire une chose importante, la peur du rejet ne vous quittera jamais. Seule son intensité et votre réponse à cette peur va pouvoir changer. A moins que vous soyez un être totalement éveillé et là c’est différent. Mais tout va dépendre de comment vous allez réagir à ce mal-être.
La peur du rejet que j’ai subi moi aussi
Quand j’étais enfant, ado ou jeune adulte, j’ai vécu cette peur du rejet. Et plus j’avais peur d’être rejeté, plus j’étais rejeté. J’ai régulièrement été rejeté par des groupes d’amis. Au collège, au lycée et même par la suite.
Je me suis souvent demandé qu’est-ce que je pouvais faire avec ce problème. J’avais toute une histoire à raconter autour de ce rejet que j’avais subi. Et finalement je me suis rendu compte que le problème n’était pas ce qu’il m’arrivait, mais le mal-être que je ressentais d’être rejeté. Plus je voulais fuir ce que ça provoquait en moi, plus je renforçai le problème.
Les symptômes
- Réaction excessive : quand on a peur d’être rejeté, certaines situations normalement banales, vont avoir tendance à nous faire réagir de manière excessive
- Un mental qui prends toute la place : quand j’ai subi au lycée le rejet d’un groupe d’ami, j’avais mon mental qui tournait en boucle. Est-ce que je vais les croiser? Est-ce qu’ils vont se moquer de moi? Pourquoi j’ai si peur de les rencontrer? Qu’est-ce que j’ai fait de si grave pour qu’ils ne me veuillent plus dans leur cercle. J’entretenais mon problème.
- La colère comme moyen de défense : dans cette période où je vivais beaucoup la peur du rejet, j’avais en permanence le sentiment d’être en situation de danger. Donc dès qu’on disait une phrase qui me déstabilisait, je partais dans des colères noires…résultat j’étais encore plus rejeté.
- Les comportements évitant: on va régulièrement éviter certaines situations où l’on pourrait être jugé pour nos actes ou notre comportement. Personnellement je faisais en sorte de ne plus me retrouver dans certains groupes d’amis pour être sûr de ne pas subir cette peur. Je finissais pas préférer être seul que d’être rejeté.
- Éviter de s’affirmer : Les personnes qui subissent cette peur vont avoir tendance à laisser passer des choses qui finalement portent atteinte à leur besoins essentiels. J’ai personnellement longtemps évité de dire les choses et j’avais souvent le rire comme parade.
- S’affirmer comme totalement indépendant : Lorsque l’on a besoin de s’affirmer comme étant indépendant, c’est qu’en réalité il y a une blessure de rejet qui est sous-jacente. Quand on est à l’aise avec cette peur, on accepte que l’on puisse être des individus sociables.
Les tentatives de solutions qui n’en sont pas
Quand on a la peur du rejet, on a tendance à s’adapter aux comportements des autres pour ne pas subir cette peur. Dire oui à une demande alors qu’au final on a qu’une envie, refuser. Faire des choses qui ne nous correspondent pas pour continuer à faire partie d’un groupe.
Ces solutions ne vont faire que renforcer cette peur sur le long terme.
Le biais de confirmation ou cognitif : ce qu’on croit se produit
Votre mental est fait pour éviter les efforts et surtout pour nous permettre de survivre. Il a donc besoin de croyances pour pouvoir prendre des décisions rapidement et ne pas analyser tout le temps. Si vous commencez à croire que vous êtes une personne qui ne mérite pas d’être dans ce groupe ou d’être aimé, votre cerveau va aller chercher tout ce qui confirme cette croyance pour la renforcer.
Si vous voulez diminuer l’installation d’une croyance, je vous propose d’utiliser les 4 questions de Katie Byron
Prenez une croyance en lien avec la peur du rejet que vous avez ou une interprétation que vous avez fait d’une situation et posez vous ces 4 questions dans l’ordre:
- Est-ce que c’est vrai ?
- Peux-tu être sûr que c’est réellement vrai ?
- Comment réagis-tu quand tu penses à cela ?
- Qui serais-tu si cette croyance n’existait pas ?
Faire cet exercice va vous permettre de prendre du recul sur ce que vous croyez profondément vrai. Car quand on subit la peur du rejet, notre capacité de discernement devient limitée.
Origine de la peur du rejet
J’ai souvent l’habitude de dire que les blessures que nous aurons à l’âge adulte sont conditionnées par ce que nous avons vécu pendant l’enfance.
Pendant l’enfance, on a besoin de trois choses essentielles pour bien se développer:
- Amour
- Sécurité
- Limite
Enlevez un de ces critères et vous aurez un risque que cette enfance crée un adulte avec un manque de confiance et d’estime de soi. La relation à l’autre risque d’être compliquée. Et la peur du rejet va pouvoir se développer.
Cette peur peut aussi être amplifiée par des évènements marquants de la vie.
Le cerveau ne connaît pas la négation
Tant que vous voudrez ne pas être rejeté, vous le serez. Car le cerveau ne connaît pas la négation. Je vous donne un exemple: ne pensez pas à un éléphant rose…
Résultat vous y avez pensé.
Quand j’avais mes crises d’angoisse, je n’ai pu guérir que quand j’ai arrêté de ne pas vouloir être angoissé. Et que j’ai pensé à comment je voulais vraiment me sentir.
Donc plutôt que de vous rabâcher que vous avez cette peur ou que vous ne voulez pas la vivre, demandez vous plutôt:
- Comment vous aimeriez être capable de vous comporter si vous la ressentiez?
- Quel sentiment vous voudriez ressentir dans vos relations avec vos amis, votre famille ou votre cercle professionnel ?
Ne plus vouloir être rejeté est une erreur
Plutôt qu’avoir peur d’être rejeté, habituez-vous au rejet.
J’ai énormément pratiqué ça quand je me suis séparé de ma compagne il y a 10 ans. C’était en quelques sortes ma thérapie. Il y a d’ailleurs un livre sur la thérapie du rejet.
J’avais peur de parler aux femmes. Donc plutôt que de rester avec cette peur, je suis allé aborder régulièrement. Résultat: me faire rejeter ne me faisait au final plus grand chose car j’y étais habitué.
Et bizarrement plus vous serez capable d’accepter le rejet, plus les gens vous apprécieront.
Donnez vous de l’amour
Je vais vous partager ici 2 techniques que j’ai personnellement utilisé:
- Méditation de l’amour bienveillant: cette méditation est tirée du livre love 2.0 de Barbara Fredrickson.
Je vous laisse un le lien d’un site qui explique bien la méthode de base
- Un exercice de Kritin Neff et tiré de son livre s’aimer: prenez vous dans les bras, mains posées juste en dessous des épaules. Faîtes des mouvements de va et vient entre les épaules et les coudes en vous caressant. Mettez-y une intention de vous faire du bien.
Faire ce geste va libérer l’hormone du bien-être: l’ocytocyne.
Le rééquilibrage de perception comme première voie de changement
Quand j’avais cette peur du rejet à l’âge adulte, j’ai trouvé un outil formidable: le rééquilibrage de perception.
Choisissez une situation où vous avez peur d’être rejeté.
Et vous allez répondre à chacune de ces questions:
- Avantages à être exclu du groupe
- Inconvénients à être exclu du groupe
- Avantages de ne pas être exclu du groupe
- Inconvénients de ne pas être exclu du groupe
Ça parait tordu mais c’est très puissant. Car ça élargit les perceptions de votre cerveau. Vous n’êtes plus absorbé par votre problème et vous prenez du recul. Vous pouvez le faire pour toutes les problématiques que vous rencontrez.
J’avais fait la même chose en créant mon activité. Car j’avais une peur viscérale de ne pas réussir assez vite. En faisant cet exercice, je me suis rendu compte que ne pas réussir de suite était un avantage pour moi. Car ça allait me permettre de tout tester pour réussir et ainsi être préparé dans les périodes de creux.
Le problème essentiel: votre refus d’accueillir ce que vous ressentez vraiment
J’arrive enfin à l’essentiel. J’ai mis du temps vous allez dire. Mais je voulais vous faire découvrir les solutions et les questionnements dans le sens où je les avais découvert. La solution que je vais vous proposer, j’ai mis des années à la trouver. Et c’est la plus puissante que je connaisse.
Reprenons à la base: vous avez la peur du rejet. Le seul mot qui pose problème dans cette phrase, c’est la peur. La peur qui est une émotion. Les émotions qui sont des agglomérats de sensations.
Ce que vous ne voulez pas, c’est ressentir cette peur. Sauf que ce qui va vraiment vous rendre libre, c’est accueillir ce que ça fait dans votre corps. Vous vous sentez mal dans une situation? Ok posez la question suivante:
Qu’est-ce que ça fait dans mon corps? Qu’est-ce que je ressens? Quelles sont les SENSATIONS?
Ne restez pas aux niveau des émotions ou des adjectifs.
Plutôt que de dire: “j’ai peur tellement c’est douloureux”
Dites: “la peur c’est mon ventre qui se serre et un nœud dans la gorge qui prends de plus en plus d’intensité”
Parlez à haute voix pour décrire ce qu’il se passe, ça évitera de faire intervenir le mental.
Pourquoi faire ça? Car le simple fait d’observer vos sensations (et non ce que votre cerveau interprète) va permettre aux sensations d’évoluer, se transformer et disparaître. C’est une capacité naturelle de guérison du corps.
En faisant ça vous allez surmonter la peur ou plutôt l’accueillir. Vous ne serez plus son jouet.
La méthode NERTI comme vraie voie de libération
Je vous ai parlé d’observer vos sensations. C’est ce que l’on va faire avec la méthode NERTI mais pour un résultat encore plus puissant et encore plus spécifique.
La méthode NERTI, par la simple observation des sensations couplées à un protocole précis va permettre de libérer ce qui pose vraiment problème. Et ce qui pose vraiment problème, c’est la mémoire traumatique qui crée une réactivité importante. C’est cette mémoire traumatique que NERTI va permettre d’éliminer.
Si la peur du rejet vous pourrit la vie, c’est qu’il y a une mémoire traumatique.
La libération définitive par les actes (la thérapie du rejet)
Une fois qu’on aura fait une séance NERTI ensemble, la dernière étape sera la confrontation. Oser faire des choses que vous n’osiez pas faire par peur:
- dire stop à un ami qui profite de votre gentillesse
- Vous libérer de certaines relations qui ne vous correspondent pas
- Oser vous affirmer
- Avoir votre propre avis
Faites le à votre rythme pour construire votre confiance et votre estime de vous. N’allez pas vous brûler les ailes en dépassant trop votre zone de confort.
Derrière la peur, il y a toujours de l’épanouissement
Je pars toujours du principe que derrière n’importe quelle peur il y a une voie d’épanouissement.
J’aime cette phrase qui dit “le chemin est vers la peur”
Je me rappelle une personne que j’avais aidé pour la peur de parler en public et qui m’avait dit en me faisant un retour: “En fait j’adore prendre la parole finalement”
Et vous, que vous permettrait d’être à l’aise avec cette peur du rejet?
Je vous le répète car c’est très important, le but n’est pas de ne plus avoir la peur du rejet. Le but est qu’elle ne vous perturbe plus. Et qu’elle puisse presque devenir un moteur.
Qu’est-ce que ça vous permettrait de la dépasser (formulez ça avec des phrases positives)?
Si Vous vous reconnaissez dans ce que j’ai écrit et que vous avez envie d’avancer et de retrouver votre personnalité profonde, je vous propose de me contacter pour en discuter. Je me ferais un plaisir d’écouter votre problématique.
Conseil de Lecture
- Le livre de Lise Bourbeau : les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même
- le livre de Kristin Neff: s’aimer
- Le livre de Barbara Fredrickson: Love 2.0 (plus disponible pour l’instant)
- Le livre de Tara Brach: acceptation radicale
- Le livre de Katie Byron: aimer ce qui est
- Le Livre de Jia Jang: à l’épreuve du non
Je vous invite à aller voir mes autres articles sur :